Actualité politique au Bénin
Présence de Bio Tchané à Grand-Popo lors de la fête Nonvitcha
La panique dans le camp Yayi
(Branle-bas dans le rang des ministres et autres autorités présentes)
Les festivités qui ont marqué l’anniversaire de Nonvitcha ont été célébrées dimanche à Grand-Popo en présence d’un invité surprise, l’actuel président de la Boad, Abdoulaye Bio Tchané, son arrivée a créé de la panique chez les membres du gouvernement présents sur les lieux.
Quand bien même le président de l’Assemblée nationale et certains ministres du gouvernement étaient à Grand-Popo, dimanche dernier, leur présence n’a pas attiré l’attention des populations de la localité. C’est plutôt celle de l’ancien ministre des Finances du président Mathieu Kérékou qui a focalisé l’attention de tout le monde. Il était parmi les premiers à s’asseoir dans l’église St Joseph de Grand-Popo à la place réservée aux officiels. Les hommes politiques proches du pouvoir murmurent. De sources bien informées, la présence du président de la Boad, probable candidat à la présidentielle de 2011, n’a pas laissé le chef de l’Etat indifférent. Une fois informé de la présence de ce dernier, le président Boni Yayi s’est mis à appeler ses proches collaborateurs présents à Grand-Popo. Il envoie une pléthore d’argents de renseignement sur le terrain, afin d’avoir de plus amples d’informations la présence de son futur challenger. Il voulait savoir davantage, sur celui qui a invité Tchané, à prendre part aux cérémonies officielles.
La présence de Bio Tchané à Grand-Popo, suscite des interrogations du côté du pouvoir, car jusque là, la ville était considérée comme un terrain conquis par le président Boni Yayi. C’est la seule commune du Mono-Couffo où il a été premier au premier tour de l’élection présidentielle de 2006. Les populations seraient-elles en train de le lâcher ? En tout cas, tout porte à le croire.
Certaines informations sur le terrain font état de ce que des comités de soutien à Bio Tchané sont déjà présents à Grand-Popo. Des personnes rencontrées sur les lieux disent que les populations reprochent au président Yayi d’avoir oublié leur localité depuis son élection. Elles lui reprochent de n’avoir jamais mis pied dans la cité des Xwla. Les populations ne comprennent pas que depuis plus de trois ans, le chef de l’Etat n’ait rien fait de visible à Grand-Popo. Autre grief, la non promotion des cadres de la zone. Voilà donc autant de raisons qui pourraient entraîner que du jour au lendemain, la ville de Grand-Popo lâche le pouvoir du changement.
